Notes sur le burlesque (suite et fin)
Le burlesque est un art de nous fait rire de ce que nous ne voyons jamais de nous-même.
Il nous saisit au corps. Sujet et objet se confondent.
Le burlesque questionne la moindre chose et surtout ce qui va de soit. Il met en mouvement toutes les fixités,
capture les forces invisibles et exhibe les symptômes de la société capitaliste.
Le burlesque soulève la question du corps
dans l’univers des machines
de la société industrielle :
Le corps burlesque est l’intempestif,
celui qui fait dérailler la machine.
Il est pur désir à ciel ouvert,
il fait le lien avec tout et tous.
Il est, par excellence, l’homme décalé,
le candide,
l’homme dans son irréductible singularité.
Par lui apparaît l’absurdité et la folie du monde.
Une machine burlesque est une machine du désir à expérimenter les effets du désir.
Notre Machine burlesque fait voir le monde autrement.
Elle transforme et active les lieux, les territoires, anime les objets, le mobilier, les architectures, les équipements sociaux, urbains, domestiques, tout ce qui compose la matière stable de la vie quotidienne et de la vie sociale.
C’est une mise en acte de la matière.
Cette machine burlesque n’a d’autre machine que celle du corps, pour unique moteur, le désir.
Le désir est le dynamisme qui l’actionne. Sous l’effet de son dynamisme, tout devient matière à jouer mais également matière qui joue, animée, agissante, dansante. Machine de la machine.
il est une exposition du corps confronté aux normes et à l’organisation de la société capitaliste et à la manière dont elle produit et traite les corps à l’échelle des masses. Le héros burlesque n’est rien d’autre qu’un corps qui joue, qui expérimente le monde dans sa matérialité physique.